Trois ans bientôt, notre évolution.

Si vous suivez ce blog depuis un moment vous devez connaître un peu mon histoire. La relation qui me lie à mes filles, les difficultés que j'ai pu rencontrer depuis trois ans dans ma nouvelle vie de mère.Si ce n'est pas le cas, je vous invite à lire mes articles "Cette grossesse que je n'acceptais pas" et "Pourquoi je ne veux plus être une mère parfaite". Dans 2 petits mois les filles auront déjà trois ans. Trois ans dans les premières années de vie d'un enfant ça représente énormément et, de ce fait, beaucoup de choses ont changé.

Leur personnalité.

Bien qu'étant de vraies jumelles vous vous douterez qu'elles ont un caractère bien différent toutes les deux. Si Romane est plutôt une petite fille très cool et plutôt facile à vivre, enfin, quand elle ne fait pas de caprices, Sacha, elle, est une petite fille plutôt angoissée, ayant besoin de câlins, d'être rassurée et surtout de sa maman ! 

La période du "terrible two" était une période difficile à gérer, maintenant que leurs trois ans arrivent à grand pas je trouve que l'ambiance à la maison est beaucoup plus calme, plus détendue. Les filles sont toutes les deux très câlins, bisous et marques d'affections de toutes sortes, ce qui est loin de me déplaire.

J'aimerai aussi casser un cliché des jumeaux : non chez nous il n'y a pas, pour le moment du moins, de "dominé/dominant".

Leur complicité

Provenant du même ovule, ayant partagé la même poche, voyant le jour à quelques minutes d'écart et partageant d'abord le même lit puis, depuis, la même chambre c'est tout naturellement que la question de leur complicité revient régulièrement.

Aujourd'hui si leur complicité, voire fusion, est flagrante, cela n'a pas toujours était le cas. Jusqu'à leurs deux ans environ chacune d'elles évoluait de son côté parallèlement à sa soeur. Il y avait, bien entendu, quelques partages, quelques fou rires, qui, je dois l'avouer, me faisaient fondre. Mais ce n'est que depuis quelques mois qu'une réelle complicité s'est installée entre elles deux. Maintenant elles jouent ensembles, se créent des histoires toutes les deux, s'inventent des chansons et surtout ne peuvent pas se séparer plus de cinq minutes. Si l'une se réveille avant l'autre elle ne peut s'empêcher de vouloir aller réveiller sa soeur et de la réclamer. Sacha à cette phrase tellement mignonne "Je veux mon Mimi".

Souvent aussi, quand Sacha veut jouer avec sa soeur elle lui dit "Tu viens mon Mimi". J'adore cette petite marque de tendresse qu'elle rajoute quand elle parle de/à sa soeur.

Leur autonomie.

Comme tous les enfants de leur âge mes filles ont acquis un certain sens de l'autonomie qui nous permettent de souffler un  peu. Elles s'habillent toutes seules de A à Z, vont au toilettes toutes seules quand il s'agit de la petite commission. La propreté est acquise pour Romane depuis un petit bout de temps mais cela reste plus compliqué pour Sacha (ceci sera le sujet d'un prochain article). Elles ne me sollicitent plus tout le temps pour jouer avec elles. J'adore les observer créer leur propre monde, préparer à manger ou s'occuper de leur ours en peluche comme s'il était vivant. Faire une activité dans le calme n'est pas encore devenu monnaie courante mais nous sommes sur le bon chemin. 

Leurs interactions.

J'avais lu quelque part que souvent les jumeaux souffraient de retard concernant l'apprentissage de la parole ou encore qu'ils créaient leur propre langue pour pouvoir communiquer entre eux. Chez nous, il n'en est rien. La seule langue parlée (parfois approximativement) est le français. Elles maîtrisent de mieux en mieux les phrases un peu complexes ce qui nous permet d'avoir de "vraies" conversations, des échanges sincères. Elles peuvent enfin poser des mots sur leurs émotions ce qui permet de libérer tout le monde. Le lien se resserre de plus en plus entre nous grâce à ces échanges et pour rien au monde je ne laisserai ma place.

En trois ans tellement de choses ont changé ce qui n'est pas pour me déplaire, j'arrive enfin à trouver ma place de maman et à m'épanouir pleinement dans ce rôle. Il aura peut-être fallu un peu de temps et de patience mais comme dirait La Fontaine : "Tout vient à point à qui sait attendre."